Bienvenue chez Éclats de Luz Littéraire de formation, rien ne me destinait au départ à m'intéresser à la mosaïque. Et pourtant ... À l'occasion d'un stage en 2008, mon penchant se révéla pour la pierre sous toutes ses formes, galets, ardoises, schistes, sables ... pour les couleurs des faïences, des émaux, des grès ... Et depuis, je laisse errer mon imagination en créant des compositions colorées au gré de ma fantaisie ... Le penchant est devenu une passion ! |
AGENDA décembre 2024. Les CCC 13 au Carla-Bayle du 08 décembre au 19 janvier 18 - 19 janvier 2025. Exposition des Talents Cachés des Pradettes 4- 5- 6 avril 2025. Festival des arts de Merville 29 sept >04 octobre 2025. exposition Artslettresmusique, galerie Mage, Toulouse |
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MES BWAS
LE COMMENTAIRE QUE JE PRÉFÈRE
Étrange art, en apparence, que celui qui se voue à briser pour rassembler, et qui privilégie dans le reconstitué le maintien du fragmenté. On connaît la réponse que les impressionnistes empruntent à l'optique de Chevreul à propos de leur technique de la touche divisée : c'est à l'œil qui regarde de reconstituer les contrastes que la juxtaposition a accentués. Mais tu sembles proposer un autre lien en ne te contentant pas du joint monochrome et en sollicitant la souplesse d'autres liants pour faire communiquer ce qui a été assez rigide pour craquer. Tu m'as parlé des matériaux avec tendresse, et jusque dans les plus solides tu sembles avoir retenu la malléabilité. Voilà une esthétique qui me plaît.
Dans certaines de tes œuvres, les miroirs incrustés rappellent que ces bords nettement délimités dans lesquels tu as travaillé ne constituent que faussement un tout : dans leur reflet, les feuilles que par transparence la lumière découpe comme des tesselles les ramènent à l'état d'éclats. Et je me demande s’il faudrait, pour les apprécier pleinement, les contempler dans un environnement qui leur sied (comme dans pièces ou jardins les petits meubles que tu as habillés), ou si au contraire chaque production ne devient pas un lieu suffisant pour jeter son éclat sur ce qui l’entoure, insuffler à l’air dans lequel elle baigne un peu de l’atmosphère dont elle imprègne avec délicatesse la sensibilité de nos têtes.
La mangrove notamment (au bord de la métamorphose… des métamorphoses) présente des côtoiements épatants ! qui laissent penser que, pour (re)devenir merveilleuse, irréelle, la nature n'aurait pas besoin de nouveautés mais de rapprochements plus intimes, paradoxalement de plus de place pour être moins dispersée (est-ce pour cette raison qu’une colombe, comme détachée du pont de navire surpeuplé, à la recherche d’une autre terre semble s’en échapper ?). J’attends avec curiosité de voir le troisième panneau vers lequel son bec fait tendre ce diptyque en devenir. Mais je suis aussi content de pouvoir apprécier ces deux pièces en tant qu’inachevées. Savoir qu’il leur manque quelque chose me touche. Et en songeant à ce complément manquant qui leur donne une étrange occasion d’occuper l’espace comme elles ne le pourront plus après, je me rappelle que nous avons, toi et moi, succinctement parlé de ces zones de distance, de transitions et de liaisons à propos des espaces quotidiens dans lesquels nous vivons ou passons. Et c’est ainsi que j’apprécie la parenthèse que dans laquelle tes œuvres me trouvent : un peu fatigué, satisfait de découvrir un pan dans lequel me délasser. Un peu divaguer. Tes oiseaux et les fleurs qui se détachent (comme tendues) sur fond beige me renvoient étrangement à des tapisseries, des broderies, et à travers elles à l’art du tissage. Qu'est-ce qui lui est pourtant plus étranger que ces surfaces lisses et cassantes ? Mais ne dis-tu pas de manière comparable que le galet est « l'allié des papiers volants pressé sur le bureau ! » et que la mosaïque trouve donc par le travail et la rêverie à relier ce qui, ailleurs que dans notre esprit, ne paraissait pas devoir se toucher ?
Tu excuseras ces commentaires un peu décousus. Je ne souhaite pas trop les jointoyer. Comme tous les amateurs, j’ai peur au dernier moment, en repassant sur ce qui a été fait, de constater les défauts les plus flagrants, voire de tout gâcher.
Je te laisse en te renouvelant mes félicitations pour ce travail de haute qualité !
Didier François
Étrange art, en apparence, que celui qui se voue à briser pour rassembler, et qui privilégie dans le reconstitué le maintien du fragmenté. On connaît la réponse que les impressionnistes empruntent à l'optique de Chevreul à propos de leur technique de la touche divisée : c'est à l'œil qui regarde de reconstituer les contrastes que la juxtaposition a accentués. Mais tu sembles proposer un autre lien en ne te contentant pas du joint monochrome et en sollicitant la souplesse d'autres liants pour faire communiquer ce qui a été assez rigide pour craquer. Tu m'as parlé des matériaux avec tendresse, et jusque dans les plus solides tu sembles avoir retenu la malléabilité. Voilà une esthétique qui me plaît.
Dans certaines de tes œuvres, les miroirs incrustés rappellent que ces bords nettement délimités dans lesquels tu as travaillé ne constituent que faussement un tout : dans leur reflet, les feuilles que par transparence la lumière découpe comme des tesselles les ramènent à l'état d'éclats. Et je me demande s’il faudrait, pour les apprécier pleinement, les contempler dans un environnement qui leur sied (comme dans pièces ou jardins les petits meubles que tu as habillés), ou si au contraire chaque production ne devient pas un lieu suffisant pour jeter son éclat sur ce qui l’entoure, insuffler à l’air dans lequel elle baigne un peu de l’atmosphère dont elle imprègne avec délicatesse la sensibilité de nos têtes.
La mangrove notamment (au bord de la métamorphose… des métamorphoses) présente des côtoiements épatants ! qui laissent penser que, pour (re)devenir merveilleuse, irréelle, la nature n'aurait pas besoin de nouveautés mais de rapprochements plus intimes, paradoxalement de plus de place pour être moins dispersée (est-ce pour cette raison qu’une colombe, comme détachée du pont de navire surpeuplé, à la recherche d’une autre terre semble s’en échapper ?). J’attends avec curiosité de voir le troisième panneau vers lequel son bec fait tendre ce diptyque en devenir. Mais je suis aussi content de pouvoir apprécier ces deux pièces en tant qu’inachevées. Savoir qu’il leur manque quelque chose me touche. Et en songeant à ce complément manquant qui leur donne une étrange occasion d’occuper l’espace comme elles ne le pourront plus après, je me rappelle que nous avons, toi et moi, succinctement parlé de ces zones de distance, de transitions et de liaisons à propos des espaces quotidiens dans lesquels nous vivons ou passons. Et c’est ainsi que j’apprécie la parenthèse que dans laquelle tes œuvres me trouvent : un peu fatigué, satisfait de découvrir un pan dans lequel me délasser. Un peu divaguer. Tes oiseaux et les fleurs qui se détachent (comme tendues) sur fond beige me renvoient étrangement à des tapisseries, des broderies, et à travers elles à l’art du tissage. Qu'est-ce qui lui est pourtant plus étranger que ces surfaces lisses et cassantes ? Mais ne dis-tu pas de manière comparable que le galet est « l'allié des papiers volants pressé sur le bureau ! » et que la mosaïque trouve donc par le travail et la rêverie à relier ce qui, ailleurs que dans notre esprit, ne paraissait pas devoir se toucher ?
Tu excuseras ces commentaires un peu décousus. Je ne souhaite pas trop les jointoyer. Comme tous les amateurs, j’ai peur au dernier moment, en repassant sur ce qui a été fait, de constater les défauts les plus flagrants, voire de tout gâcher.
Je te laisse en te renouvelant mes félicitations pour ce travail de haute qualité !
Didier François